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Dans les sociétés les plus anciennes, on constatait déjà l’interdépendance des humains et de l’équilibre cosmique. On a divinisé les astres en leur donnant des noms célestes, et en traçant des routes et des liens mythologiques pour s’approprier, en quelque sorte, l’influence des planètes, des étoiles et des galaxies.
Ces connaissances astronomiques et divinatoires montraient l’union intime entre le macrocosme et le microcosme de l’univers.
La soif de connaître l’univers est sans cesse en évolution, et l’humanité cherche son origine dans un monde difficile à mesurer et à quantifier. Le constat du mystérieux qui nous entoure devient quotidien. Depuis ses origines, l’être humain a le besoin viscéral de communiquer avec le cosmos. La lune n’influence-t-elle pas le cycle des naissances?
L’astrophysique, en poussant toujours plus loin les frontières du connu, découvre des phénomènes d’une beauté exceptionnelle. Pourtant, l’émerveillement est au point de départ de la vie humaine. L’évolution et le parcours historique de l’homme démontrent sa quête insatiable d’aller toujours plus loin et de se mesure à plus grand que lui-même.
Au début, il lui fallait franchir des obstacles naturels : fleuves, montagnes, déserts, continent, océans. La vie nomade a provoqué l’expansion. Ensuite, des groupuscules humains sont devenus des peuples, qui ont créé des civilisations, avec leurs caractéristiques spécifiques. L’humanité a pris forme avec ses divergences et ses difficultés de garder intact la transparence dans ses communications.
La crainte et la méfiance perdurent. Du jeu maléfique du pouvoir et de la domination surgira la suprématie d’une race. Cette violence universelle de l’homme contre l’homme, c’est l’échec du projet divin qui voyait dans la prolongation de l’humanité l’incarnation du bonheur terrestre.
La découverte du divin ne se comprend qu’à partir de cette voie intérieure qui exige une quête d’harmonie. Ce long processus de la croissance permet de naître et renaître à travers les expériences conflictuelles du quotidien, et d’arriver à l’aboutissement d’une véritable communion épanouissante. Il s’agit d’un défi à la fois individuel et collectif.
La rencontre du divin se produit sous les traits des frères et des sœurs humains. Dieu en création a établi le lien de proximité et de distance qui permet la communion. Le mystère de la vie est à la fois caché et révélé dans l’immensité du cosmos et dans la minuscule cellule qui donne vie aux êtres. Là où la science trouve ses limites, là commence le monde de la divinité.
Ce dernier ne se révèle finalement qu’en étant scruté par l’intelligence du cœur et à l’entrée de l’Éveil. C’est pourquoi le plus difficile mais aussi le plus merveilleux du chemin réside dans l’intériorité, la voie sacrée vers le divin.
Extrait du livre Le Passeur de l’Île d’Entrée, de Fernand Patry, Éditions Libre Expression, Québec 2005. p. 141-143. Diffusé avec l’autorisation préalable de l’auteur.
À PROPOS DE FERNAND PATRY
Après avoir œuvré dans les domaines de l’enseignement, des communications et du milieu des affaires et après une expérience comme coopérant en Afrique, Fernand a été ordonné prêtre en 1986. Il a été curé de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce de Montréal pendant 12 ans. Auteur de plusieurs ouvrages et conférencier, il est également intervenant en soins spirituels des grands centres hospitaliers à Montréal. Très impliqué, Fernand est devenu le chef de service par intérim des soins spirituels du CHUM et directeur du Centre de recherche et de formation en soins spirituels. En 2015, Fernand devient le PDG de la Fondation Jeanne-Mance et lui donne une nouvelle vocation, soit l’accompagnement spirituel en soins palliatifs et en fin de vie à domicile. Un service d’accompagnement par des professionnels de la santé formés en accompagnement et offert gratuitement à la population québécoise.
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